La Coupe du monde 2026, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, s’annonce comme un tournant dans l’histoire du football. Une réforme majeure concernant les penalties est en discussion, portée par l’International Football Association Board (IFAB), l’instance en charge des lois du jeu. Cette modification, si elle est adoptée, pourrait transformer la dynamique des matchs et rééquilibrer le duel entre tireurs et gardiens. Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle règle, son impact potentiel et les raisons derrière ce changement.
Une révolution dans l’exécution des penalties
L’IFAB envisage une modification radicale : interdire la reprise d’un penalty manqué. Actuellement, si un tir est repoussé par le gardien ou heurte les montants, l’attaquant ou ses coéquipiers peuvent tenter de marquer sur le rebond. Selon des sources comme The Times et The Sun, cette possibilité pourrait disparaître dès la Coupe du monde 2026. En cas d’échec, le jeu s’arrêterait immédiatement, et l’équipe défensive bénéficierait d’un renvoi aux six mètres, comme lors d’une séance de tirs au but.
Pourquoi changer une règle vieille de 134 ans ?
Cette règle, en place depuis 1891, favorise largement les attaquants. Les statistiques montrent qu’un penalty offre une probabilité de but bien supérieure à celle d’une action classique, même en cas de parade ou de tir sur le poteau. L’IFAB souhaite réduire cet avantage, souvent jugé disproportionné. Les gardiens, contraints de garder un pied sur la ligne et limités dans leurs mouvements, se retrouvent en position d’infériorité. Cette réforme vise à rendre l’exercice plus équitable, tout en mettant fin aux polémiques sur les empiètements dans la surface, fréquents lors des penalties.
Impact sur le jeu et les stratégies
Si cette règle est adoptée, elle bouleversera la manière dont les équipes abordent les penalties. Les entraîneurs pourraient revoir leurs choix de tireurs, privilégiant des joueurs précis sous pression plutôt que des opportunistes capables de suivre un rebond. Les gardiens, de leur côté, pourraient adopter des approches plus agressives, sachant qu’un arrêt mettrait fin à l’action.
Exemples historiques qui auraient changé
Certains moments emblématiques du football auraient eu un dénouement différent avec cette règle. Par exemple :
- Le but de Xabi Alonso en 2005, marqué sur un rebond après un penalty arrêté, n’aurait pas été validé.
- Le penalty de Harry Kane à l’Euro 2021, repris après une parade, aurait conduit à un renvoi aux six mètres.
- Des actions comme celle d’Angel Di Maria pour Rosario Central en juillet 2025, où un rebond a conduit à un but, seraient annulées.
Ces exemples montrent à quel point cette règle pourrait altérer des moments clés, rendant chaque penalty encore plus décisif.
Un vote décisif avant la Coupe du monde 2026
La proposition sera débattue lors de l’assemblée générale de l’IFAB en mars 2026. Si elle est approuvée, la règle entrera en vigueur le 1er juin 2026, dix jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde. Ce calendrier serré suscite des débats, certains estimant que les équipes auront peu de temps pour s’adapter. D’autres, comme l’arbitre Pierluigi Collina, soutiennent fermement ce changement, y voyant une avancée pour la justice dans le jeu.
Autres réformes envisagées
En parallèle, l’IFAB explore d’autres ajustements pour la Coupe du monde 2026. Voici un aperçu des propositions en discussion :
Règle | Description | Objectif |
---|---|---|
Extension du VAR | Utilisation du VAR pour les corners et les seconds cartons jaunes. | Réduire les erreurs arbitrales sur des phases clés. |
Temps de possession des gardiens | Si un gardien garde le ballon plus de 8 secondes, un corner est accordé à l’adversaire. | Limiter l’anti-jeu et accélérer le rythme. |
Communication des arbitres | Explications publiques des décisions VAR via des annonces au micro. | Améliorer la transparence et réduire les controverses. |
Ces changements, combinés à la réforme des penalties, pourraient moderniser le football tout en préservant son intensité.
Les gardiens au centre de l’attention
Les gardiens, souvent désavantagés dans les duels de penalty, pourraient devenir les grands bénéficiaires de cette règle. Des figures comme Mike Maignan, qui a ironisé sur les contraintes imposées aux gardiens, ont exprimé leur frustration face aux avantages accordés aux tireurs. Avec cette réforme, leur rôle deviendrait encore plus crucial, chaque arrêt pouvant mettre fin à une menace immédiate.
Réactions et perspectives
La proposition divise. Certains y voient une avancée vers plus d’équité, tandis que d’autres craignent qu’elle ne réduise l’excitation des phases de jeu autour des penalties. Les supporters, habitués aux rebonds spectaculaires et aux cafouillages dans la surface, pourraient regretter ces moments de suspense. Pourtant, l’IFAB semble déterminée à tester cette règle lors d’événements majeurs comme la Coupe du monde des clubs, avant son éventuelle application en 2026.
Préparer l’avenir du football
La Coupe du monde 2026, avec ses 48 équipes et son format élargi, marque déjà une nouvelle ère pour le football mondial. L’introduction de cette règle sur les penalties s’inscrit dans une volonté plus large de moderniser le sport tout en répondant aux critiques sur l’équité et la fluidité du jeu. Les discussions en cours, soutenues par des figures influentes comme Collina, montrent que le football est prêt à évoluer, même si cela signifie bousculer des traditions centenaires.
En attendant le vote de mars 2026, les entraîneurs, joueurs et supporters devront se préparer à un changement qui pourrait redéfinir les moments cruciaux des matchs. La Coupe du monde 2026 s’annonce non seulement comme une célébration du football, mais aussi comme un laboratoire pour des innovations qui façonneront l’avenir du sport.
Sources : The Times, The Sun, 20minutes.fr, rmcsport.bfmtv.com